Devil May Cry 3
C'est rare quand je parle de jeux vidéos, non ? Surtout que cette fois, ce n'est pas pour encenser un jeu, mais pour le descendre. Ce jeu, c'est Devil May Cry 3, troisième épisode (ah bon ?) d'une saga commencée sur Playstation 2 en 2001. A l'époque, le premier épisode avait fait l'effet du bombe, et relancé l'intérêt pour les beat 'em all, ces jeux qui ont connus leur apogée dans les années 80 et dans lesquels on avance en frappant sur tout ce qui bouge. Le héros, ou plutot l'anti-héros, Dante, est le fils d'un démon et d'une humaine, et part chasser du démon avec du style et de la classe en se moquant de ses adversaires. On avait entre nos mains un jeu défoulant et marrant, mais qui n'oubliait cependant pas un certain coté tragique et grandiloquent.
J'avais personnellement adoré le premier épisode, à l'instar de beaucoup de joueurs. Puis vint le deuxième, réalisé par une autre équipe. Je n'y ai jamais joué, mais j'ai vu les images qui circulaient et lu les tests... ce deuxième épisode est naze, surtout comparé à son grand frère. Pour le troisième, l'équipe originelle est revenue, pour tenter de tout remettre en ordre et revenir au niveau d'excellence initial. Ce volet a été très bien reçu, avec une moyenne de 17/20 un peu partout. Alors, pourquoi je grogne ?
Ben pour plusieurs raisons. D'abord, je le trouve moche. Certains me diront que la beauté graphique ne fait pas forcement la qualité d'un jeu (à l'instar des récents Final Fantasy, beaux mais insipides). Soit. Cependant, j'ai l'impression que le troisième volet est plus moche que le premier, sorti 5 ans plus tôt. Ils ont rajeuni la tête du héros, et franchement le résultat m'a déçu... Ensuite, les sons n'ont pas ou peu évolué depuis le premier, mais bon, ça passe encore. Ce qui passe moins, c'est la maniabilité parfois limite lorsqu'il s'agit de sauter pour atteindre une corniche: Dante sautille sur place comme un blaireau, on doit tenter en plusieurs fois.
Ensuite, l'originalité des épreuves. Ben je la cherche encore... L'impression qui persiste, c'est celle de jouer au premier épisode dans des décors différents avec un scénario différent. Par exemple, dans le premier, en entrant dans un couloir, on fait quelques pas et un boss que l'on vient d'achever (une araignée de lave, youpi) arrive et nous course. Dans le trois, même schema, sauf que le boss n'est plus une araignée... Il en est de même pour les mécanismes d'ouverture des portes, qui n'ont pas changé d'un iota. Seul point positif en fait, selon moi: l'humour du personnage, visible dans les cinématiques. Pour le reste, ce jeu demeure un jeu d'action classique auquel je n'aurai pas mis plus de 12/20...
J'ai joué entretremps à l'excellent God Of War, et au génial Resident Evil 4, qui sont à peu de choses près du même genre. Mais je trouve que ces deux jeux surpassent Devil May Cry 3.